Onze ans après la mort du Seigneur des Ténèbres pendant la célèbre bataille de Poudlard, les mages noirs ont réussi à prendre leur revanche. Assassinat du héros de guerre Harry Potter, chute des plus grandes écoles de magie et corruption des ministères… Aujourd’hui, la guerre fait rage entre les mages noirs et les mages blancs. Pour protéger les sorciers de demain de tout ce chaos et se donner une chance d’inverser la tendance, l’ancienne école d’élite Obliviate a été ouverte à tous et convertie en refuge. Cette école capable de transplaner est une oasis dans un monde ravagé par la guerre, pour l’instant, les mages noirs ne parviennent pas à mettre la main dessus, la Direction de l’école s’assure pour toujours fuir au bon moment. Que vous soyez un élève, un civil ou un potentiel membre du personnel de l’établissement, les portes de ce refuge vous ont été ouvertes par un gardien. Maintenant, c’est à vous d’y faire votre histoire…








21/12/21 Passez de joyeuses fêtes de fin d'année ! Petit Rp commun dans ce sujet ! et celui-ci !

02/05/21 Découvrez le nom du grand gagnant dans ce sujet !

25/04/21 • Et si vous partiez à la chasse à l'oeuf ?

14/01/21 • La St Valentin approche, lançons les préparatifs ici !

09/12/20 • une tombola à été lancée pour Noël, venez donc faire un tour ici !

25/11/20 • découvrez la section qui vous aide à créer votre personnage à l'inscription ici !

15/11/20 • des avatars en libre-service sont à votre disposition ici et deux prédéfinis vous attendent ; n'hésitez plus et venez !

31/10/20 • ouverture officielle d'Obliviate ! vite, venez à l'abri !

26/09/20 • pré-ouverture : merci aux membres intéressés par le forum de nous aider à voir ce qui coince !

OBLIVIATE
CHAPITRE PREMIER : there's just no time to die


 
BIENVENUE EN RUSSIE









MEMBRE DU MOIS

EUGENE








SUJET DU MOIS

ICI








NOUVEAU VALIDE

HEAVEN

Bonjour ! Comme vous l'aurez certainement remarqué depuis quelques mois, le forum est au point mort : la vérité c'est que Obliviate va connaître un reboot/une V.2 mais nous n'avons pas de date précise à vous communiquer pour le moment. La seule chose que nous pouvons vous dire, c'est que de bons et nombreux changements vont opérer :) A nos amis partenaires, nous comprenons parfaitement si vous décidez de nous retirer de vos listes. Nous sommes désolées du dérangement : il est prévu de revenir vers vous, amis partenaires, dès que ce reboot sera totalement achevé. Merci pour votre attention et votre patience. Le staff d'Obliviate.
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Ossy - nul ne connaît l’histoire de la prochaine aurore.




Lennart Ossian Ødegård
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Lennart Ossian Ødegård

staff — direct(u)eur ✴ professeur de métamorphose
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ce parchemin a été ensorcelé 17.06.20 21:21

LENNART « OSSIAN » ØDEGÅRD

35 ans ; 22.07

sorcier mâle

né-moldu


« Ils périront, mais toi tu subsisteras ; oui, eux tous vieilliront comme un vêtement ; tu les changeras comme un habit, et ils seront changés. » — Psaumes : 102.26


01
les petites formalités

année d'arrivée • 2006



orientation sexuelle • hétérosexuel



nationalité • cent pour cent allemand.



statut civil • toujours marié



métier • directeur + professeur de métamorphose



ancienne école • académie eistein ; allemagne



matière favorite • métamorphose



don • animagus (raccoon)



  • patronus


    Sans grande surprise, le Patronus de Lennart prend l’apparence de sa forme animagus : celle du raton laveur de Cozumel — le plus petit raton laveur qui puisse exister  : il mesure quarante-deux centimètres et quelques millimètres. Il ne le fait apparaître que très rarement, pour faire passer des messages devant demeurer secrets.
    texte
  • épouvantard & riddikulus


    Vous pensiez certainement que la plus grande peur de Lennart était une particule de poussière ? et pourtant, non. C’est l’image du Cardinal, de ce grand-père si nocif qui s’éveille lorsque ses peurs prennent vie. Un ancêtre qui lui ressemblait énormément physiquement étant jeune. Le ridiculiser n’est pas chose aisée, mais lorsqu’il y parvient, le vieil homme prend des allures ridicules de sirène blonde mal peignée.
    texte
  • amortentia


    L’odeur du désinfectant est sans conteste l’odeur la plus prégnante dans l’Amortentia d'Ossian. La seconde est celle du parfum sensuel de Celeste, qu’il venait humer dans son cou, souvent, la nuit. La troisième est celle du caramel que Aaron affectionne tant.

    Dautres odeurs s’ajouteront à ce mélange, soyez-en certain.e.s.
    texte
  • baguette


    Pour être tout à fait honnête, trouver la bonne baguette n’a pas été chose aisée : il a fallu beaucoup de patience, autant pour le vendeur que pour lui. Bois de if, corne de Basilic – qui provient donc d’un Basilic femelle –, vingt-neuf cm et quelques, ni trop fine, ni trop épaisse, mais par contre très rigide.
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  • le familier


    Il est coutume, pour les dirigeants de cet établissement — aucun n’a encore vraiment pu échapper à la règle, c’est dans le protocole —, d’avoir un Fléreur pour familier : à la mort de son maître, la créature se laisse tout bonnement mourir, ne pouvant jurer fidélité à aucun autre sorcier. Loin d’avoir été instantanée, la confiance entre ces deux-là est maintenant bien installée fort heureusement.
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  • miroir riséd


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  • autres


    Il aime faire usage de la magie sans baguette et est même très doué en la matière ∇ il s’essaie depuis quelques semaines à l’occlumencie : c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il ne s’inquiétait pas des coups de fatigue qui l’assaillaient ∇
    texte



02
MENTALITÉ & COMPLEXION



absorbé ≡ (relativement) agacé ≡ ambigu ≡ analytique ≡ anxieux ≡ austère ≡ autoritaire ≡ à l'écoute (du moins, c'est l'impression qu'il donne) ≡ cérébral ≡ charismatique ≡ combatif ≡ conquérant ≡ direct ≡ discret & silencieux (il se pourrait que vous ne l'aperceviez pas de suite, mais il est pourtant bien là) ≡ distant ≡ (habituellement) dynamique ≡ économe (sans pour autant pencher vers l'avarice) ≡ endurant ≡ élitiste ≡ éloquent ≡ faible (inutile de tergiverser, c'est bien son état actuel) ≡ formel ≡ frugal ≡ frustré ≡ goguenard ≡ hautain ≡ impatient (pis encore ces derniers temps) ≡ impliqué (tellement qu'il refuse, la plupart du temps, de déléguer : il travaille comme un véritable elfe de maison) ≡ inaccessible ≡ indépendant ≡ irritant (et irritable actuellement) ≡ joueur (il adore les défis intellectuels) ≡ maniaque ≡ manipulateur ≡ méfiant ≡ mélomane ≡ meneur ≡ méritant (n'en déplaise) ≡ méthodique ≡ obtus ≡ (relativement) pensif (depuis son réveil) ≡ perfectionniste ≡ perspicace (ou peut-être pas tant que ça, finalement) ≡ persuasif ≡ poli (il n'est pas ce que l'on peut qualifier de « grossier »)(possiblement) protecteur ≡ pudique ≡ (quelque peu) raciste ≡ recru de fatigue ≡ résilient ≡ responsable ≡ (trop) sérieux ≡ soigneux ≡ stratège ≡ taciturne (dans le sens où il est assez avare en paroles) ≡ tatillon ≡ tenace ≡ tranchant ≡ verveux ≡ vindicatif ≡

Comme tout un chacun, il lui arrive parfois d’avoir la tête dans le chaudron — et ce n’est pas rien de le dire. Contrariez-le un de ces matins et vous verrez son côté catoblépas : croiser son regard pourrait vous être fatal. Contrairement au lion ascendant gémeaux classique, sieur Lennart n’est pas désordonné, bien au contraire : avec lui, tout est à sa place où il faut et quand il le faut. Et comme ça va souvent de paire avec un trop gros sens de l’organisation, c’est un véritable maniaque ; il bornoie très souvent ses propres meubles, suspicieusement. Vous ne trouverez pas homme plus soigneux que lui à des kilomètres à la ronde — il n’y a que son écriture qui pourra vous sembler quelque peu... biscornue par rapport au personnage : ses « a » sont très ronds et très gros et les « i » sont dessinés avec force, tandis que ses « f » sont souvent réduits à des fils — ou prennent des allures de croix —, et que ses « m » n’ont pas des ponts unis.

Le point suivant va être soulevé de manière assez désordonnée, mais il fallait en faire mention assez rapidement : fier de son avancée personnelle, Ossian n’en fait pas pour autant le rodomont. Il faut comprendre par là qu’il n’est pas du genre à étaler ses victoires personnelles, aussi nombreuses puissent-elles être. Peut-être peut-on parler d’une certaine forme de modestie — ou pas ?

Il déteste les petites gens frivoles qui, selon lui, manquent incontestablement d’intelligence — faites dans la légèreté et vous aurez au moins le mérite de lui donner des boutons sans même avoir eu besoin de le toucher. De la même façon, les Sorciers pour qui la constance est un talon d’Achille ont plus que tendance à l’exaspérer : on n’a rien sans rien (gens oiseux et fainéants, passez votre chemin) — il faut de la persistance et de la force morale en cette période délicate. L’esprit fort est le roi. Vous n’imaginez pas comme les mijaurées lui sortent par les yeux. Hors de question de s’acagnarder — ou de baguenauder — lorsque vous rejoignez Obliviate : chacun doit mettre la main à la patte, s’activer, de quelque façon que ce soit et personne ne déroge à cette règle.

Loin de s’en cacher, il avoue juger les gens sur la mine — ayez le malheur de lui apparaître négligé et il vous détaillera de haut en bas avant de marquer quelques pas de distance (dans ses plus beaux jours) : si vous avez un veston ou un pantalon qui godaille, vous êtes déjà sur la mauvaise pente. Il est vrai que l’habit ne fait pas le moine, mais il y a cependant un minimum syndical. Les étudiants demeurant dans cet établissement ont plutôt intérêt à porter leur uniforme conformément aux réglementations, croyez-moi — les chemises qui débordent du pantalon, ça le débecte ; les décollectés trop plongeants des demoiselles, ça lui donne des envies de meurtre : Obliviate n’est pas un lieu de débauche. Cependant, n’allez pas croire qu’il s’arrête là pour le jugement, non : la communication non verbale est également essentielle à ses yeux. Il est attentif à la hauteur, au timbre, au volume de la voix ainsi qu’au langage corporel des autres : son sens de l’observation n’a pas son pareil et le moindre détail inhabituel peut le pousser dans de longs raisonnements intérieurs.

Il faut savoir dissimuler pour régner : est-ce seulement tromper qu’avoir une certaine réserve dans ses actes et ses paroles ? Il sait faire patte de velours quand cela l’arrange. Néanmoins, gardez à l’esprit que c’est un homme de sac et de corde : laisser croupir un Être — dont il sait qu’il ne peut plus rien tirer — dans un ergastule, jusqu’à ce que mort s’ensuive, ne le dérangerait pas outre mesure. Lennart est avant tout un meneur, ce n’est pas un mouton de Panurge. Si certain.e.s voient en lui un galant homme — honneur, loyauté, noblesse —, nombreux sont les Sorcier.e.s qui restent sur la réserve à son sujet (et ce malgré les années) : les critiques vitrioleuses et les dénonciations calomnieuses n’ont plus d’effet sur lui, tant il a appris à passer outre. À corsaire, corsaire et demi. À ses yeux, la plupart des êtres qui peuple cette forteresse raisonne comme une huître — et c’est tellement peu dire. Pourtant, il sait être de bons conseils et c’est pour cette raison qu’on lui demande son avis sur beaucoup de choses. En revanche, si un jour la détresse vous gagne et que vous vient alors l’idée saugrenue de l’implorer — de quelque manière que ce soit —, vous ne récolterez que son ignorance. Vous doutez de sa bienveillance, vraiment ? alors souvenez-vous qu’il protège actuellement — non pas seul mais tout de même — plusieurs centaines d’enfants et d’adultes dans cette sphère qu’est Obliviate, quoi que vous puissiez en penser, quel que soit son état.

Ses propres limites, il les outrepasse (trop) souvent, non sans en subir parfois les conséquences. Il est endurant et il le sait, alors il en joue. Il sait aussi qu’à l’impossible nul n’est tenu, mais pour autant, il veut toujours plus essayer. « Vous devriez rester couché encore quelques jours. », « Faites-moi le plaisir de rester sereinement dans votre lit. » sont deux phrases qu’il a en horreur d’entendre tant elles appellent à l’immobilisme. Le frein, il peut l’enclencher quand on le lui demande — allons, il est tout de même un minimum consciencieux et raisonnable, il sait très bien qu’il n’est pas seul dans cette arche —, mais le seul souci, c’est qu’il ne sait jamais se canaliser très longtemps : c’est un véritable hyperactif en temps normal. C’est un perfectionniste, un obtus dans tous les sens du terme, rien (ou très peu de choses) peuvent le faire dévier de ses objectifs. Paradoxalement, loin de tous ces efforts qu’il déploie au quotidien pour perfectionner l’ensemble, il est loin d’avoir une patience de Griselidis. Mais la vérité est là : ce n’est pas le temps qu’il met à accomplir ses taches qui l’embête, mais bel et bien le temps que mettent les autres à accomplir les leurs ; ce sont les autres qui le rendent impatient, lui qui, dans le fond, l’est tout de même un peu. L’implication qu’il met dans la tenue de cet établissement ne tombe pas du tout ciel, non, elle a une origine bien définie ; mais il se gardera bien de vous en faire part, car c’est son jardin secret à lui après tout.

Il se fait très discret au sujet de ses relations personnelles, et ça n’a rien de nouveau : on ignore qui est réellement dans ses petits papiers. Qui fut Hlodowig Damgaard pour lui, toutes ces années durant ? nul ne sait vraiment. Dans tous les cas, si vous désirez attirer positivement son attention, faites quelques traits d’esprit et son regard se braquera dans le vôtre dans les quelques secondes qui suivront. Sa façon de réagir publiquement est assez aléatoire — non pas qu'il soit nécessairement lunatique, mais on a tous des jours avec et des jours sans, non ? Sans que cela constitue un réel trait de caractère, il lui arrive de se montrer ergoteur avec autrui, faisant parfois ressortir ce côté importun qui le qualifiait tant dans sa jeunesse passée. Si quelques mots peuvent vous sembler durs, il n’est pas pour autant dénué de cœur et, bien que prendre des pincettes ne soit pas dans sa nature, sieur Lennart tire de temps à autre son épingle du jeu tendrement — ne vous faîtes pas d’illusions pour autant, cette option est souvent réservée aux individus qu’il connaît de longue date ou qu’il porte haut dans son estime.

Néanmoins, plus la clepsydre se vide et plus il s’emplit de méfiance. Déjà peu enclin de base à écouter son cœur, il l’est encore moins depuis les récents événements qui ont bien failli le conduire à sa perte : seules ses marques d’affection avaient un impact significatif sur lui. À présent, il a tout bonnement le cœur sombre, l’âme enserrée... et que dire de son ego qui en a pris un sacré coup ? Vous remarquerez d’ailleurs que depuis son pseudo-rétablissement, ses apparitions publiques sont assez rares ; on peut même dire que plus les jours passent et plus il se confine dans ses appartements (il est sorti depuis à peine trois jours de l’infirmerie). Faute à l’ego ou à autre chose ? allez savoir. De la même façon, le silence l’insupporte à présent et — ça en est pathologique — à chaque fois que vous passerez devant son bureau, vous pourrez entendre du classique (pas forcément à un niveau sonore élevé, plutôt modéré), quelle que soit l’heure de la journée : à tel point qu’il la laisse très souvent la nuit pour s’endormir. À son sommeil en dents de scie (dû aux réminiscences et diverses joyeusetés) s’ajoute un air pensif lorsqu’il est derrière son bureau, seul avec lui-même : entre rêve et cauchemar, la frontière est parfois très fine ; il somnole. Le danger, actuellement, c’est qu’il se laisse beaucoup trop absorber par ses souvenirs. Et c’est sans compter sur ces excès de colère — depuis sa sortie — qu’il ne parvient nullement à canaliser — comme vous le verrez, la venue de l’Auror Thomsen n’arrangera en rien son état psychique.

L’air hautain et sûr qui l’anime d’ordinaire a laissé place à des cernes grosses comme des valises — qu’il cache à sa convenance, à l’aide de magie.

À chacun son fardeau.


Homme de bureau et non de terrain, il a la physionomie qui lui colle à la peau : ce n’est pas un mâle bâti à chaux et à sable. Yeux cérulés à la naissance, ce n’est que vers sept mois que ces derniers s’assombriront pour prendre une teinte smaragdine — contrairement à Aaron, qui, quant à lui, héritera des yeux vairons de la mère.

Tiré à quatre épingles. Il n’est pas rare que ses vestes soient munies d’une martingale, dont le but premier — pour son cas du moins — est de marquer l’emplacement de la taille. Cravates, attaches cravates, gants et bretelles n’ont plus de secret pour lui tant il les côtoie au quotidien depuis bien des années maintenant : il en possède une ribambelle et ne s’en débarrasserait pour rien au monde. Vous n’imaginez même pas comme son armoire est remplie de costumes et autres précieux tissus.

Actuellement.
Un visage triangulaire émacié. Un mètre quatre-vingt-quatre pour... soixante-deux kilos et quelques grammes — en temps normal, il penche plus vers les soixante-et-onze kilogrammes qu’autre chose.

N’allez surtout pas croire que le fait qu’il ne sorte pas l’empêche de s’habiller élégamment, non non : si mentalement il n’est pas des plus présents — de son plein gré —, il sait combien il est important de donner l’impression de garder le contrôle de soi : cette place ne lui permet pas de donner des impressions de faiblesse aussi importantes. Les visites se font moins nombreuses pour le moment car l’adjoint.e en gère une bonne partie, mais il doit garder la face ; il le doit vraiment. D’autant plus que, sachant qu’un mal étranger l’habite, il ressent à nouveau trois fois plus le besoin de passer trente ans sous la douche et les divers produits désinfectants : ah ça, soyez assuré.e.s qu’il a une sacrée collection de gels lavants. En proie à de très nombreux épisodes de sueurs froides, il ne met que rarement sa veste dans son bureau, laissant même quelques boutons de sa chemise ouverts, exit la cravate nouée — quand il est certain de ne devoir recevoir personne. Néanmoins, ses boutons de manches restent éternellement fermés, ne mettant jamais ses bras à nu. La violence de la perte de poids récente (neuf kilogrammes) fait qu’il n’a plus que très peu de vêtements à sa taille pour le moment — il faudrait peut-être qu’il se rende en ville pour faire quelques emplettes, mais la foi et le courage lui manquent, oui — et qu’il se doit donc d’avoir recourt à un sortilège très particulier lorsqu’il enfile le moindre bout de tissu : le vêtement est ajusté au mieux.


03
CHRONIQUES D'UN SORCIER


« Que ce livre de la loi ne s’éloigne point de ta bouche ; médite-le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit ; car c’est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c’est alors que tu réussiras. » — Josué 1 : 8

Pas de « Kindergarten » pour Aaron et Lennart Junior, seuls jumeaux monozygotes de la famille Ødegård. Monsieur et Madame sont religieux traditionalistes — pour ne pas dire intégristes — tout comme ont pu l’être leurs propres parents : il parait que les chiens ne font pas des chats (ce vieil adage s’apprête pourtant bien vite à les décevoir). Sept jours à peine après leur naissance, les deux enfançons sont baptisés — bien que les exsufflations fussent courtes et les robes baptismales ridicules. Accoucher de jumeaux n’est pas de tout repos et madame en aura vite connaissance : leur complicité est sans précédant et là où l’un fera une ânerie, l’autre cherchera automatiquement à s’en attribuer la faute. Le premier péché est bien là : le mensonge.

Il n’est encore qu’un pauvre château branlant que l’éducation est déjà des plus strictes : avoir un grand-père Cardinal, ce n’est pas de tout repos. Les préceptes doivent être scrupuleusement suivis/respectés et autant dire qu’il veille au grain, l’ancêtre. L’eucologe devient vite son livre de chevet pour les sessions à l’église, le dimanche.

Six ans. Il se découvre une passion pour la natation et le piano — en opposition à Aaron qui intégrera une chorale et sera captivé par les galets peints un peu plus tard. Bon, par contre, il y a un point sur lequel ils sont d’accord tous les deux : le mélange miel, vinaigre de cidre, cannelle et jus de citron de maman (pour les maux de gorge) est dégoûtant ; mais les suppliques pour y réchapper — oui, parce qu’ils préféreraient mourir que d’avaler ça — n’y changent rien. Notons également qu’à cette période, il est d’une timidité maladive.

Sept ans. « As-tu prié avant de te glisser sous ces couvertures, Lennart ? » quelle question ! « Oui, maman. » « Quelle prière ? » « Le Cantique de Syméon. » « Et saurais-tu me dire d’où elle provient ? » oh, il a l’habitude de toutes ces questions vous savez, il n’y voit d’ailleurs rien de rustre, juste un rituel quasi-quotidien. « De l’évangile selon Saint Luc. » « En latin. » hum ? Que -  « Lève-toi, agenouille-toi devant ton lit et récite-la moi en latin. » c’est là que le bas blesse : la messe tridentine s’effectue en latin et, pourtant, malgré cette éducation traditionaliste, il peine toujours autant. « Nunc dimíttis servum tuum, Dómine… » gros blanc. Il cherche encore et encore. « Eh bien ? » l’impatience de sa mère n’a pas son pareil et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il reprend un peu dans l’urgence, se répétant, bredouillant par là même. « Nunc dimíttis servum tuum, Dómine… secúndum verbum tuum in pace, quia vo… ve–... vidérunt óculi me– » « Tu ne la connais pas. La leçon date pourtant d’il y a à peine deux semaines. » sa voix tranche dans l’air. « Maman, je–... » « Tu ne sortiras de cette chambre que lorsque tu connaîtras – sur le bout des doigts – les vingt-quatre chapitres de l’Evangile de Jésus-Christ selon Saint Luc. »

Ce week-end-là, il ne quittera pas – ou peu – sa chambre.

De huit ans à dix ans et dix mois. Sans doute les années les plus longues et inconfortables de sa vie — de celles qui favoriseront encore plus l’installation de cette plaie que l’on nomme mysophobie : il est envoyé à l’internat non-mixte et religieux intégriste (hors-contrat) de Leipzig, un vrai cauchemar — d’autant plus qu’Aaron n’a pas été envoyé dans la même pension. L’école est du genre discrète, cachée derrière d’épais murs de pierre et une végétation pour le moins luxuriante. Huit prières minimum par jour — une le matin, une avant et après chacun des trois repas quotidiens, et une le soir. Deux douches maximum par semaine — chronométrées, de surplus. Les punitions sont pour la plupart collectives, se résumant souvent à des séances de prières dans des couloirs aussi froids que la Mort en personne — il les connaît par cœur les impropères du Vendredi saint. Quant aux enseignements, ils sont des plus douteux : on y fait l’apologie de la peine de mort, on lui dit ouvertement que la Révolution des Français n’est qu’une imposture satanique, que la « race blanche domine », que le Coran « veut ruiner le dogme du christianisme », que toutes les autres religions sont dans l’erreur — « La religion catholique est la seule religion qui ait été reconnue par Dieu lui-même. Elle est dépositaire de la vérité. ». C’est sans compter sur les privations de nourriture, les lavages de bouche au savon, les mises à l’isolement et autres humiliations. Dans un sens, aussi étrange que ça puisse vous sembler, il ne voit rien d’anormal à tout ça, non (pour dire vrai, c'est même à cette période qu'il se penche sur la complémentarité entre Eglise et politique) : c’est la clef d’un bon conditionnement.

Résultat des courses ? un endoctrinement certain et inquiétant.
Le pensionnat refuse de le reprendre l’année qui suit.
La Sœur n’a pas souhaité communiquer pourquoi.
Lui, il sait et ça n’a rien d’anodin.

La Magie accidentelle.
Voilà son chemin de Damas.

La timidité n’est plus et déjà il se montre plus rebelle.
On assiste à une scission nette entre les deux frères.
Introversion — extraversion.

Dix ans et dix mois. La mysophobie à son apogée : il ne quitte plus sa paire de gants et refuse de poser le moindre petit doigt dehors. Désabusés face à ces peurs irrationnelles, madame et monsieur décident d’entamer — auprès d’un professionnel qualifié — une thérapie adaptée pour le rejeton. La psychologue ne parvient à lui arracher qu’un seul et unique mot : « inutile ».

« Lavabo inter innocentes manus meas » (« Je laverai mes mains parmi les innocents »), « ne me laissez pas succomber à la tentation », « mon Jésus, pardon et miséricorde par les mérites de Vos Saintes Plaies ! », « Seigneur, viens au secours de mon incrédulité ! » : tant d’oraisons jaculatoires et de prières qu’il connait par cœur.

Onze ans et six mois. Il retrouve les bancs d’une école privée, non sans mal. La coupure sociale de quelques mois fait qu’il apparaît comme un véritable petit sauvageon.

Douze ans ; l’âge de l’anathème. Une lettre des plus étranges est postée : il est officiellement un Sorcier — sans doute un lointain atavisme. « Qu’est-ce que c’est encore que ces histoires ? » la cassure familiale est immédiate. « La magie n’est pas chrétienne » ce jour-là, il prend toutes ses économies — c’est à dire franchement pas grand chose — et part avec le parfait étranger.

Mener une vie d’anachorète plus tard, très peu pour lui : il forligne.
La Croix ne fera plus sa loi — ou du moins, c’est ce qu’il pense.
On ne se débarrasse pas si facilement d’une éducation.

Douze ans et quelques. Il débarque dans un univers dont il ne connaît absolument rien, traîné par ce qui semble être un membre de l’établissement. « Tous les frais pour les fournitures et l’inscription sont couverts par l’école pour les Nés-Moldus, mais il faudra que je t’emmène à la Grande Banque afin que tu puisses convertir le peu d’argent en ta possession et récupérer la clef de ton coffre. » en tout cas une chose est certaine : il se croirait au Moyen-Âge avec ces histoires de robes, châteaux et matériaux assez... rudimentaires — sans parler de leurs expressions toutes plus surprenantes les unes que les autres. Naturellement, bien vite il transgresse et se moque des codes : à trop interdire à un enfant, on le pousse en fait à la faute.

« Retourne d’où tu viens ! » oh non, les Sorciers d’ascendance moldue ne sont toujours pas les bienvenus — pour certain.e.s — dans ce vaste monde (s’il ne le savait pas en arrivant, il l’a très vite assimilé). Alors comme ça, ça existe aussi le racisme chez les Sorciers ? cet euphémisme. Parfois on le regarde comme une véritable bête de foire — ce n’est pas que c’est marqué sur son front, mais il s’étonne encore de choses très... normales pour un sorcier lambda, cqfd —, on lui pose des questions qui passent aisément pour de la curiosité déplacée — sans pour autant que ça tombe dans la discrimination —... ou on l’insulte. « T’es trop bizarre ! tu fais pitié. Espèce de Sang-de-Bourbe ! » et si c’est là la seconde forme de rejet qu’il connaît dans sa vie, pour lui, il y a bien pire : la colocation. Un calvaire sans nom qui, non seulement lui rappelle Leipzig, mais qui le force surtout à respirer le même air que deux autres individus de son âge qu’il ne connaît ni d’Ève, ni d’Adam : ces deux microbes répondent aux — pénibles — prénoms de Benedikt et Jasper. Longtemps il s’y refuse, quémandant à plusieurs reprises une chambre individuelle, mais la réponse est toujours la même : « non ».

Il y a les crises qui se font à nouveau plus persistantes — les lavages sont très rapprochés, il est tétanisé —, les tremblements qui lui prennent le corps en permanence, ces nausées dérangeantes — il en vient même parfois à réellement renvoyer — quand ils se retrouvent à trois dans cette même pièce ou qu’il aperçoit des chaussettes (supposément sales) sur son lit — et quelle catastrophe lorsque l’un des deux effleure malencontreusement ses affaires ! — : vous n’imaginez même pas le nombre de nuits qu’il préférera passer devant la porte du dortoir, adossé au mur, plutôt que dans son propre plumard.

C’est cette même année que, pris d’une énième crise, il entreprend de se laver les mains avec le Nettoie-Tout magique de la mère Grattesec trouvé dans l’armoire du concierge... et qu’il comprend sa douleur : le voilà brûlé au second degré superficiel. Heureusement que la magie sait faire des miracles — et que l’infirmière (qu’il déteste tant) est patiente.

Treize ans. C’est officiel : il abhorre les cours de potion et tout ce qui s’y apparente.

Quatorze ans. Sans doute l’une des années où il s’octroie le plus de libertés — dans tous les sens du terme. Les lectures personnelles s’accumulent à n’en plus pouvoir — non, son intérêt pour la politique ne tombe pas du ciel —, s’autorise des sorties nocturnes en solitaire, s’initie à la métamorphose totale — devenir Animagus n’est pas la chose la plus simple qui soit —, se penche sur des sorts interdits et fait des expériences de création de sortilèges sur des familiers — vous ne voulez pas savoir. Plus ; il en faut toujours plus. C’est la renaissance et aussi l’âge des premiers émois amoureux, bien qu’ils soient pratiquement tous inavoués : il s’éprend notamment d’une Vélane dont il voit assez vite le mauvais côté et se promet qu’on ne l’y reprendra plus.

Quinze ans. Le Billywig ne l’a pas épargné. « Loué soit Paracelse, vous n’avez rien ! enfin... vous allez encore flotter quelques heures — ou quelques jours — tout au plus : j’espère que vous avez de quoi vous occuper ou quelqu’un pour vous tenir compagnie, jeune homme. » ce jour-là, il répond encore présent. « Au moins tu es sûr que personne te touchera de là-haut. » Benedikt. « La ferme. » deux jours à planer : jamais Mille herbes et champignons magiques de Phyllida Augirolle ne l’aura tant captivé.

Seize ans. Le voilà préfet. C’est précisément le deux novembre qu’il fait la connaissance de Hlodowig Damgaard, directeur d’Obliviate — sans doute le Sorcier pour lequel il éprouve, aujourd’hui encore, le plus de respect —, homme d’une mansuétude et d’une tendresse ineffables. « Vous apprendrez bien vite que je ne laisse rien au hasard, jeune homme. » la première entrevue d’une longue série : il est celui qui l’inspire. Ce souvenir est, pour lui, de ceux qui sont immarcescibles.

Dix-sept ans. Celeste Kaczynski ; une véritable sylphide. Cette fille le rend fou : elle est sa préférence. Et dire que cette rencontre est le fruit du hasard, une simple histoire de mauvaise table réservée à la bibliothèque. « Kaczynski, tu dis ? » « Ouais, la fille du politique. Mais tu sais, te fais pas trop d’idées, c’est le genre reine des glaces, tu vois ? » l’amour, cette maladie sexuellement virale. Il craque en si peu de temps. Assurément qu’elle lui fait du charme : elle est blonde, a un teint lactescent, est cultivée, plus âgée (de deux ans son aînée), affreusement douée, plantureuse, féministe et donc nécessairement engagée (elle a grandi dans une famille de politiciens membres du Ministère). Sa voix cristalline le déshabille. Ses déhanchés et ses soupirs le mettent à quia. Elle est pendue à son regard. Que demande le peuple, franchement ? La coquille de méfiance est tellement vite percée. Et ils se revoient. « Retrouve-moi ce soir à la volière ~ » beaucoup de fois. Elle coquette (non, non, aucun mot n’a été oublié, nous parlons bien du verbe coqueter). « Je t’aime. » ils se revoient peut-être même beaucoup trop de fois. Ils flirtent : n’allez pas croire que le contact physique se fait aisément, non, non, bien au contraire — il serait d’ailleurs malhonnête de ne pas reconnaître la persévérance de Celeste. Mais elle a cette façon d’être belle — autant intellectuellement que physiquement (selon ses critères) — qui l’ensorcelle, littéralement, et dont il ne se lasse jamais. Ses murmures et ses regards sont emplis de magie ; il la mignote et la dorlote. Elle devient la lumière de son Paradis noir : c’est une divinité en mouvement.

Dix-huit ans. « Finissez votre formation et rejoignez-moi. » c’est sur ces mots que se termine la dernière lettre de Damgaard.

Vingt ans. « Je te le dis, tu retireras tes gants avant la fin de l’année, foi de Bene ! » que voilà une tâche ambitieuse : le tout débouche sur un gage sans queue ni tête. « Tu perds ton temps, mais j’accepte. Commence à économiser des Gallions : les robes de bal coûtent cher et j’entends bien choisir le modèle qui te mettra la plus en valeur. » le bal de fin d’année : Benedikt a perdu. Forcément qu’il a perdu, à quoi vous attendiez-vous ? Quelle charmante robe princesse rose bonbon que voici.

Vingt-et-un ans. Il entre au Ministère de la Magie allemand, publie bon nombre d’articles politiques et donne quelques cours en parallèle à Obliviate : une réussite mirifique en soi. L’ambition le rend sourd à bien des choses et des gens. D’abord discrets et maîtrisés, ses articles vont bien vite attirer l’attention : ils ne vont pas forcément dans le sens des idées du Ministre actuel, ce qui finit par créer quelques tensions et par diviser des groupes pourtant loyaux. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est dans l’opposition constante.

Vingt-deux ans et dix mois ; un quinze mainoces de mai, noces mortelles. « Quel magnifique mariage Lennart et quelle réception hors norme ! » le moins que l’on puisse dire, c’est que Celeste a toujours eu cette fibre pour l’événementiel. « Et c’est sans parler de cette chance que vous avez de réussir à supporter votre beau-père : aux dernières nouvelles, il n’est pas des plus faciles au Ministère. Maladivement lâchant avec sa fille, mais extrêmement sévère avec ses gendres : votre intérêt pour la politique et ses divers travaux ne doit pas être étranger à votre entente, je suppose. Il n’a cessé de me chanter vos louanges et, par Merlin, vous semblez en connaître un sacré rayon mon vieux ! » « Notre entente suppose bien des choses, en effet, monsieur Rinshield, mais j’aimerais tout autant que les ingrédients de cette amitié si joviale demeurent secrets. Après tout, il ne faudrait pas qu’il vienne à vous préférer comme gendre à ma place pour sa perle, n’est-il pas ? » un trait d’humour, ni plus, ni moins — non, non, il n’en est pas dépourvu. Du coin de l’oeil, il observe sa femme et sa robe blanche si alliciante. Damgaard est de la partie et lève un verre en son honneur.

Vingt-deux ans et onze mois. Avec le temps vient son lot de malheurs ; la situation est plus qu’instable chez les Sorciers : le célèbre Harry Potter vient de périr de la main d’un Mage Noir encore non identifié. En cette période difficile, la limite entre vésanie et raison est très mince pour bon nombre de Sorciers.

Vingt-trois ans et un mois. La situation dégénère et le Ministère allemand est pris d’assaut — forcément, ce jour-là, il était de permanence dans son bureau politique : la fuite est la clef. Non, il n’est pas seul à ce moment précis, — nul ne sait ce qu’il advint des deux Sorciers qui l’accompagnaient.

Vingt-trois ans, un mois et une semaine. Il gagne Obliviate, trouvé par Sieur Damgaard en personne. « Vous m’avez donné du fil à retordre. » la conversation de ce soir-là demeure un mystère.

Vingt-quatre ans et deux mois. « J’ai bon espoir que votre rigueur exceptionnelle puisse remettre quelques cas troublants sur les rails. Qu’en est-il donc de votre dernier article ? Nous n’avons pas réellement eu le loisir de nous entretenir ces dernières semaines et je dois bien vous avouer que je suis quelque peu contrarié... hum, une gomme de Limaces ? » contrarié ? Bien des années qu’ils sont dans la confidence tous les deux, d’une proximité apte à pousser aux questionnements les plus absurdes et inappropriés. « Non merci. »

Vingt-six ans. Le lac ; la limpidité de son eau et la viscosité de ses spirogyres.

Vingt-sept ans. « Est-ce que quelqu’un sait si monsieur Tomfiel compte nous gratifier — ou non — de sa présence ? » il n’est ni le plus commode, ni le plus apprécié des professeurs (et autant vous confier qu’il se contrecarre de l’image qu’il peut bien renvoyer) : il n’est aucunement présent entre ces murs pour se lier d’amitié avec les étudiants (et encore moins avec le personnel — exception faite depuis bien longtemps pour le directeur). « Votre chemisier, miss Callaghan. » « Soyez votre propre repère moral. »

Vingt-neuf ans. « J’ai un bon sentiment concernant nos nouveaux arrivants. » « Vous l’avez déjà dit le mois dernier. Et il y a deux mois aussi. »

Un vingt mai deux-mille-seize. Obliviate pleure Hlodowig Damgaard. Les baguettes sont levées. « Votre nom est inscrit sur le testament. » stupéfaction — pas la sienne, non, mais celle des autres : on se persuade qu’il a fait quelques manoeuvres aigrefines pour se voir mentionné sur le parchemin.

Trente-et-un ans environ. Un, deux, trois verres de cognac. « Toutes mes félicitations Ødegård... vous avez réussi à prendre le poney de Catogan ; qui l’eût cru ? » il est officiellement le dirigeant de cet établissement et le nouveau Gardien du Secret — il y a bien des choses que vous ne savez pas sur ces lieux. Néanmoins, c’est une victoire tellement éphémère (et âcre à la fois) à ses yeux.

Trente-deux ans. « [...] Quiconque surpris en train d’essayer d’outrepasser les frontières de cette citadelle — quelles que soient les raisons évoquées — subira instantanément un sortilège d’Amnésie et sera renvoyé. » le discours est compendieux mais clair. Les règles sont beaucoup moins souples.

Trente-trois ans. Vingt mai. Date anniversaire. Un bouquet de Lewisia prône devant l’entrée de ce caveau si spécial — qu’il doit être l’un des seuls à encore visiter. Souvent, il lui parle (de tout et de rien), adossé à la crypte.

Trente-quatre ans ; un premier février. Celeste devient une Auror interne : l’opportunité de se retrouver un peu. Néanmoins, la situation au-dehors est on ne peut plus tendue. « Une missive de Durmstrang, monsieur Ødegård. » « Déposez-la. » les lunettes sont ajustées sur le pont de nez tandis que la lettre se décachette seule pour se déployer sur le bureau en acajou. « Treize janvier deux-mille-vingt. Ødegård, à l’heure où je vous écris, la situation est critique [...] La seule chose dont je sois certain, c’est que nous ne tiendrons pas un semestre supplémentaire [...] Je compte sur votre bienveillance et votre discrétion pour commencer un rapatriement progressif dès réception de ce parchemin [...] Prenez garde aux ennemis invisibles [...] Il semblerait que le Sortilège d’Amnésie ne soit plus suffisant dans notre cas [...] La communication avec Koldovstoretz a été mystérieusement interrompue, je crains qu’elle ne soit déjà tombée [...] Dîtes à vos Gardiens de passer par les montagnes et d’éviter au mieux les airs [...] Puisse le sort nous être favorable [...] » Durmstrang a toujours été de ces écoles reculées, peu enclines aux demandes d’assistance : l’heure est à l’action. La langue claque. « Réunissez le Conseil. » le début de la fin pour la si controversée Durmstrang.

Encore un anniversaire. La vie défile. « Vite ! vite ! » il peste et en viendrait presque à grogner. « Allez, fais donc un petit effort ! on n’a pas trente-cinq ans tous les jours... ça te changera un peu les idées, idiot ! Pas de quoi arracher une aile à un dragon ! » elle marque une pause avant de lui saisir la manche droite. « Et puis de toute façon tu n’as pas le choix, tout est déjà prêt, ils n’attendent que toi dans la Grande Salle. Allez, ne joue pas au troll des marais... Ne fais pas comme l’année passée, Ossian, s’il te plaît... » que d’enthousiasme pour une fête organisée par le reste du personnel : mais il faut dire qu’ils n’ont pas fêté d’anniversaire tous les deux depuis bien des années maintenant. « Hum ? » ses défenses finissent par tomber face à la moue boudeuse de l’Auror — il ne sait jamais lui résister dans ce genre de moments. « D’accord. » « D’accord... ? » « Je vais faire un effort. » regardez-moi ce joyeux pantin — et focalisez-vous ensuite sur la blonde qui vient de lui sauter au cou. « Mais ne t’attends pas à ce que je reste avec vous des heures. » non, il n’aime toujours pas ne pas avoir le dernier mot.

L’ambiance est cordiale. Il est presque détendu parmi ce beau monde ; il se déride, même. Elle revient vers lui — vêtue de cette robe à la blancheur liliale qu’il aime tant lui voir porter. « Je sais que tu voulais mettre un frein à ta consommation, mais tu ne refuseras pas ce soir, hum ? » il l’observe, ce verre de vin rouge qu’elle lui tend, quelques secondes, et finit par se l’approprier. « Tu sais me faire déroger de mes principes. » qu’il lui lance, amusé. Une robe intense, une limpidité impeccable, une bonne fluidité. Première approche et les papilles sont ravies : en bouche, il est soutenu — agréablement acide — et subtil.

Première hémicrânie pulsatile et bâillements incoercibles. Trois heures vingt plus tard. « Souhaitez-vous un autre verre de vin — ou peut-être autre chose —, monsieur Ødegård ? » « C’est fort aimable de votre part, mais je pense m’arrêter là pour ce soir, je n’ai d’ailleurs même pas encore terminé celui-ci. » « Allons, ne me fais pas croire que tu en as déjà assez ? » il cède : troisième verre et énième gorgée — n’allez pas croire qu’il est sous la pantoufle de sa femme, il a juste beaucoup de mal à dire non à un verre de vin, voilà tout. Asthénie qui se généralise : mais il ne s’en formalise pas plus que ça, ce n’est pas la première fois que ça lui arrive après tout, sans doute une baisse de tension. Et puis il y a ces picotements désagréables sur le bout des doigts. « [...] Ossian [...] ? » même sa voix lui paraît lointaine ; il ne percute pas de suite qu’elle s’adresse à lui. « Hum ? » focus. « Je disais que tu n’as pas l’air bien. Veux-tu que je t’accompagne jusqu’à nos appartements ? » « Un simple coup de fatigue, ça me passera. » « Tu es sûr... ? » la voilà qui vient susurrer à son oreille, le faisant légèrement se pencher sur la droite.  « Moi je connais un très bon moyen de faire passer ce genre de choses, et je suis certaine que tu vois de quoi je veux parler... » elle lui sourit avant de l’attraper par la cravate et le faire venir à sa suite : ils s’engouffrent discrètement vers la sortie de la Grande Salle pour gagner les couloirs.

« La salle des Miroirs ? » un pas de clerc que d’accepter — et c’est tellement peu dire. C’est en fait la dernière chose dont il se souvient.

« Son pronostic vital est plus qu’engagé. »

Un coma profond aréactif, à la limite de la mort cérébrale. Six semaines. Très vite — dès les quatre premiers jours —, cette absence attise la curiosité de certain.e.s et les rumeurs vont bon train : « T’as vu, y’en a qui disent que Ødegård est mort la nuit dernière ! », « Je parie un troll rose qu’ils ne font pas une annonce officielle car ils ont peur de créer la panique ! »,« Moi ce que j’ai entendu, c’est que Ødegård aurait été transformé en gargouille et que ses yeux sont tellement effrayants qu’il pourrait te transformer en bloc de pierre ! », « [...] il aurait sauté du pont couvert suite à un sortilège d’Imperium, tu te rends compte ? », « [...] j’ai même entendu dire qu’ils n’ont pas encore retrouvé son corps. » Des clabauderies, ni plus, ni moins : seules trois personnes sont dans la bouteille à l’encre. — la guérisseuse MacAlister, un Auror et le sous-directeur.

Kit ≡ Kat ( tu craques )

Âge ; vingt-six ans. Présence ; assez compliquée à évaluer pour le moment, mais je vais faire au mieux pour être la plus disponible possible. Comment êtes-vous arrivé.e ici ? ; ( ◔ ౪◔)⊃━☆゚.*・ team fondada ! Sommes-nous autorisés à faire intervenir un PNJ dans vos rp's ; bien entendu ! (même si je pense que Sieur Ossian a déjà pris bien assez cher pour l’ouverture /krev)  Votre avatar ; Jyuto Iruma | Hypnosis Mic Vos petites passions ; mener la vie dure aux petits nouveaux la langue française (et donc nécessairement l’écriture) — vous comprendrez bien vite que j’aime parfois (souvent ?) utiliser des termes assez vieillis et/ou peu communs /mur —, le graphisme (et le codage, bien que le travail fait ici n’est clairement pas que de mon fait), les lectures diverses et variées... ah et j’allais oublier, mais je pense qu’on peut dire que cliquer sur le bouton éditer est une grande passion pour moi, vous voilà prévenus ! Un commentaire autre ; attendez-vous à ce que je vous mène la vie dure (pis encore pour toi, Auror Thomsen).






Lennart Ossian Ødegård
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Lennart Ossian Ødegård

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ce parchemin a été ensorcelé 01.11.20 2:36
Ma fiche étant visiblement trop longue pour être contenue dans un seul et unique post, je poste dans ce second les anecdotes.


ANECDOTES
il souffre d’amnésie rétrograde (partielle) il est lion ascendant gémeaux il exècre les sucreries du monde des sorciers (particulièrement les Fizwizbiz) tout ce qu’il mange doit être séparé dans son assiette la bague de mariage est toujours à sa place, sous son gant gauche il prétend que le froid l’aide à se concentrer la musique classique a pour effet d’être particulièrement lénitive pour lui habitué depuis enfant aux remèdes maison, il n’a que très peu touché aux médicaments jusqu’à maintenant et aurait tendance à les fuir il n’a jamais les bras et les poignets nus le premier livre sorcier qu’il a eu entre les mains n’est autre que Gueule de loup, coeur d’homme il n’est pas du tout physionomiste il n’est pas rare qu’il en vienne à utiliser de la potion capillaire de Lissenplis afin de dompter ses cheveux rebelles il peut passer des heures à discuter — ou pis, se quereller — avec le fantôme de la fondatrice — sur des sujets qui resteront secrets —... tant que celle-ci n’entre pas dans une phase d’hystérie profonde loin d’être concierge, il a pourtant un double d’absolument toutes les clefs de l’établissement il déteste le pétrichor (l’odeur dégagée lors des pluies et des orages) très peu adepte des médicaments, il s’arrange pour généralement soulager ses maux de tête à base d’acupression il passe énormément de temps dans son bain à fixer le plafond depuis quelques jours dès son arrivée à la tête d’Obliviate, il a fait stocker des bouteilles et des bouteilles de Nettoie-Tout magique de la mère Grattesec dans absolument tous les placards de l’établissement : dans le même ordre d’idées, les tableaux doivent être très souvent récurés et les armures sont tenues de demeurer brillantes et silencieuses son écriture est assez particulière (ici) il mange des baies fraîches un peu tous les jours : c’est bien l’une des seules choses qu’il accepte d’avaler ces derniers temps il maîtrise le latin — bien que ça ne lui soit pas d’une grande utilité dans le monde sorcier ne lui proposez plus rien à boire ou à manger, c’est inutile : il n’acceptera pas trop fusionnel avec sa mère, il n’a pas prononcé un seul mot avant ses trois ans bien avant de décéder — sentant sans doute son heure proche —, Damgaard lui a fait don de sa médaille de l’Ordre de Merlin qu’il garde jalousement et secrètement sur lui en permanence il n’hésite aucunement à faire usage du Veritaserum dans les murs de l’établissement — indifféremment du statut de la personne malgré les années, il connaît encore certains versets et passages de la Bible par coeur il apprécie beaucoup les fleurs et les plantes (les seules sorties qu’il fait ces derniers temps sont : l’infirmerie, la serre et le bureau de MacAlister) fort de son éducation religieuse, le sexe a souvent été — et peut encore sembler être — un sujet tabou : la première et la dernière à avoir touché son coeur et ses chairs n’est autre que Celeste très peu à l’aise sur un balai, il possède néanmoins un Friselune — connu pour sa capacité à atteindre des hauteurs très élevées — qui lui sert uniquement lorsqu’il se décide à inspecter les limites de la bulle l’elfe de maison — Zockrey — qui a le rôle tout particulier de devoir vigoureusement veiller sur son bureau en son absence, est le plus ancien elfe des environs et aussi celui qui s’occupe d’éteindre et allumer les lampes le matin et le soir dans tout l’établissement Aaron et Ossian ont inventé un langage particulier pour eux deux, composé d’une centaine de vocables qui ne ressemblent en rien à de l’Allemand il lui arrive très fréquemment de faire usage de la Pensine qui se trouve dans l’arrière-bureau un secret qui est bien gardé : il a donné un Miroir à Double Sens à son frère afin de toujours avoir un contact avec lui. Il en possède bien évidemment également un, enfermé dans l’un des six tiroirs de son bureau son service à thé est ensorcelé et a... son petit caractère le poison qu’il a ingurgité est tellement sournois que même la potion de régénération sanguine ne parvient pas à totalement agir sur la blessure infligée par le Sectumsempra : à chaque fois que le bandage est retiré, la taillade au thorax se met de nouveau à saigner — même des semaines plus tard. Elle a d’ailleurs pris une couleur noirâtre très peu rassurante il lui arrive de grincer des dents dans son sommeil la barbe le répugne chaque plaie, même infime, prend trois plombes à cicatriser depuis cette fameuse nuit amis vagabonds, méfiez-vous la nuit lorsque vous sortez en catimini : amateur du sortilège de Désillusion, le directeur est peut-être déjà derrière vous il n’a jamais déclaré la varicelle écrivant la plupart des informations importantes à l’encre invisible, Lennart a toujours un Révélateur à portée de main lorsqu’il consulte des documents ou dossiers ayant été rédigés ou annotés par lui la porte de son bureau résiste à l’Alohomora il a une très faible résistance à la douleur ses punitions ont la réputation d’être assez salées les plumes qui sont confiées aux nouveaux arrivants sont toutes équipées du sortilège d’Anti-fraude — et il y veille personnellement les pinces à cravates sont tout aussi importantes que les paires de gants pour lui : elles maintiennent la cravate en place toute la journée ou évitent qu'elle ne trempe dans les assiettes, par exemple il peine à s’alimenter depuis sa sortie de coma, symptôme clairement psychologique car physiquement rien ne l’en empêche réellement : sa perte de poids pour cette période est d’à peu près neuf kilos il a un étrange rituel duquel il ne saurait déroger qu'en cas d'ultime nécessité : tous les soirs, à vingt-deux heures trente-six très précisément, il allume une bougie

Ossy - nul ne connaît l’histoire de la prochaine aurore.
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« Si tu veux savoir ce que vaut un homme, regarde donc comment il traite ses inférieurs, pas ses égaux. » — S. Black« Il y en a toujours qui te reprocheront quelque chose, mais ils ne valent pas la peine qu'on y fasse attention. » — R. Hagrid« Seule l’acceptation de la réalité peut permettre la guérison. » — A. Dumbledore« Les choses finissent toujours par revenir, mais pas toujours de la manière qu’on croit. » — L. Lovegood« Êtes-vous incapable de vous dominer ou êtes-vous fière d’être une insupportable « je sais tout » ? » — S. Rogue